Le diabète n’est plus un handicap dans la pratique d’un sport. Grâce aux moyens actuels et aux progrès réalisés dans le domaine de la médecine, les personnes souffrant de cette maladie peuvent pratiquer la musculation ou d’autres sports (endurance et sports collectifs, par exemple).
En revanche, l’alimentation doit être scrutée à la loupe pour réguler au mieux la glycémie. La supplémentation et les protéines en poudre suscitent naturellement l’intérêt des personnes diabétiques.
La whey peut-elle nuire à son état de santé si l’on souffre du diabète ? Les études scientifiques les plus récentes suggèrent que les protéines, dans le cadre d’une bonne hygiène de vie, peuvent aider à contrôler le taux de sucre dans le sang.
Cette maladie requérant toutefois un véritable accompagnement, on adaptera la prise de whey au cas par cas et selon ses objectifs. De même, les conseils pourront varier selon que l’on souffre d’un diabète de type I ou d’un diabète de type II.
Toujours est-il que les repas et les traitements doivent être contrôlés et suivis au jour le jour pour écarter le risque d’hyperglycémie et d’hypoglycémie. Le choix de la whey sera également très important.
Sommaire
- Qu’est-ce que le diabète ?
- La whey et les protéines en poudre sont-elles déconseillées aux personnes diabétiques ?
- Comment prendre sa whey si l’on souffre d’un diabète de type II ?
- Comment prendre sa whey si l’on souffre de diabète de type I ?
- Dans quels cas éviter de prendre de la whey ?
- Conclusion sur la prise de whey pour les diabétiques
Qu’est-ce que le diabète ?
Le diabète se caractérise par une hyperglycémie (quantité de sucre dans le sang plus importante que la normale) chronique et anormale, causée par un mauvais stockage du sucre.
En temps normal, l’organisme répond à l’élévation du taux de glucose sanguin en sécrétant de l’insuline. Cette hormone permet ensuite le passage de ce sucre à travers les vaisseaux sanguins et son stockage, en général sous forme de glycogène, dans les muscles ou dans le foie.
Ce mécanisme assurant l’équilibre glycémique fait défaut aux personnes diabétiques. Soit l’organisme perd sa sensibilité à l’insuline (diabète type II), soit le corps ne sécrète plus ou ne secrète pas assez d’insuline (diabète I) dans les cellules du pancréas, l’organe sécréteur de cette hormone.
Dans les deux cas, le souffrant s’expose à des problèmes de circulation, de cicatrisation, à des neuropathies, à un état de fatigue persistante et même à un coma hyperglycémique.
Pour vivre avec cette maladie, les personnes concernées doivent constamment surveiller leur taux de sucre sanguin. Elles doivent à tout prix éviter les pics de glycémie pouvant les affaiblir ou aggraver les symptômes.
Les activités physiques ne sont pas proscrites. Bien au contraire, le sport constitue une solution de plus pour réguler la glycémie. Pour le diabète de type II, les règles hygiéno-diététiques, dont l’activité physique, font partie de la première ligne de prise en charge. Un véritable suivi diététique s’impose également pour répondre au mieux aux besoins du corps.
La whey et les protéines en poudre sont-elles déconseillées aux personnes diabétiques ?
Les idées reçues sur la whey et les protéines en poudre sont légion. La whey serait dangereuse pour le cœur ou néfaste pour les reins. Elle serait aussi dangereuse pour les diabétiques. Certains soulignent même que la consommation de ces produits favorise le diabète. Ces affirmations, sans fondement scientifique, sont loin d’être véridiques !
Les liens entre le diabète et les protéines ont suscité l’intérêt de nombreux chercheurs au cours de ces dernières années. Il a été démontré que la prise de protéines ne cause pas de maladie rénale (1).
De même, sa consommation n’induit pas une hyperglycémie (1). Les scientifiques suggèrent même que les protéines peuvent aider les diabétiques dans la prise en charge globale de la maladie. Viser 20 à 30 % de l’apport énergétique total en protéines est un objectif dans la prise en charge diététique du diabétique de type II (1).
D’un autre côté, la whey renferme de nombreux acides aminés et notamment la leucine. La leucine est reconnue comme un acide aminé clef dans le métabolisme de sécrétion de l’insuline au niveau des cellules bêta du pancréas (2). Cette propriété de la leucine, contenue en quantité importante dans la whey semble très intéressante pour les patients diabétiques.
La whey aura les mêmes bienfaits en termes de récupération, et d’optimisation des effets bénéfiques des exercices physiques, chez les personnes diabétiques que chez les sportifs non diabétiques.
Comment prendre sa whey si l’on souffre d’un diabète de type II ?
Le diabète de type II concerne près de 9 patients sur 10 atteints de diabète. Cette maladie touche principalement les plus de 40 ans. Néanmoins, elle se manifeste de plus en plus précocement dans la population française en raison, notamment, d’un régime alimentaire inadapté.
Dans ce cas de figure, la prise de whey doit s’inscrire dans un régime alimentaire revu. Ce dernier doit être équilibré, (plus) riche en fibres, fruits et légumes. On ne fera pas l’impasse sur les recommandations du médecin et le suivi diététique qui est lié. D’ailleurs, il faudra étudier son alimentation pour bien doser sa whey.
Dans les grandes lignes, le dosage de la whey dépendra de la gravité des pathologies liées à la maladie et des activités physiques pratiquées. Néanmoins, le malade pourrait tout à fait consommer autant de whey qu’une personne bien portante si sa diète et son état de santé le permettent.
On portera attention aux atteintes rénales et hépatiques. Même si la whey ne provoque nullement ces maladies, un état d’insuffisance rénale ou hépatique contre-indique la prise de protéines sans l’avis d’un médecin spécialiste.
Dans les autres cas, on peut donc viser un apport protéique aux environs de 1,6/1,8 g/kg/j et/ou se contenter de 20 g de protéines après chaque entraînement pour améliorer la récupération.
Cependant, il est important de connaître la valeur en sucre de sa whey ainsi que sa capacité à en absorber, en fonction du moment de la prise. Quelques marques, à l’exemple de Protéalpes, s’efforcent de se distinguer en contrôlant précisément, par analyse nutritionnelle en laboratoire, l’apport exact de sucre par portion.
Bon à savoir : chez Protéalpes, une dosette de whey de la gamme classique renferme 9 g de sucre, soit autant qu’une demi-pomme. La source de sucre utilisée est un sucre complet, non raffiné, riche en oligo-éléments, ce qui est différent d’un sucre blanc. De plus, la présence concomitante des protéines, des glucides et du sucre lisse ici l’index glycémique global.
Ce mélange glucides-protéines est plus bénéfique pour le sportif qu’un apport unique de protéines. Les glucides permettent ici d’obtenir une boisson isotonique et donnent les moyens de refaire les stocks de glycogène, ce qui est primordial après une séance de sport.
Cela dit, la whey sans sucres ajoutés (toujours sans édulcorants) sera une meilleure alternative si l’on veut à tout prix éviter d’absorber du sucre, comme lors d’une prise en encas, par exemple. Une dosette renferme moins de 2 g de sucre !
Comment prendre sa whey si l’on souffre de diabète de type I ?
Le diabète de type I est la forme la plus rare de cette maladie. Cette forme touche 1 souffrant sur 10. Elle est liée à un manque d’insuline voire à une absence de sécrétion d’insuline au niveau pancréatique. Une prise en charge médicale est donc incontournable. Les malades doivent contrôler continuellement leur taux de glucose pour recourir à une injection d’insuline si nécessaire.
Le diabète de type I appelle à une grande vigilance. Néanmoins, les malades sont souvent très habitués à leur maladie et savent contrôler cette dernière. Ils peuvent toujours consommer de la whey.
L’avis d’un médecin spécialisé est vivement souhaité pour mieux articuler son traitement et la supplémentation. Comme chez les personnes atteintes de diabète de type II, il s’agit avant tout de connaître la charge glycémique correspondant à sa dose de whey.
Ceci est notamment nécessaire pour savoir si une injection s’impose après la prise. Heureusement, les diabétiques de type I savent, la plupart du temps, parfaitement effectuer ce calcul.
Une injection d’insuline ne sera pas toujours requise pour un shaker, suivant le moment de la prise. L’augmentation du taux de sucre sanguin ne sera pas forcément significative, d’autant plus après un exercice physique.
Cela dit, il y a une variabilité inter individuelle importante et les diabétiques doivent donc contrôler les effets, sur leur glycémie, d’une prise de whey avant de décider de la marche à suivre (ne rien faire, ou ajuster les doses d’insuline rapide et/ou lente).
En revanche, dans le cas d’une prise en dessert après un repas, sans lien direct avec un état de dépense énergétique, il faudra bien tenir compte de l’apport en sucre pour adapter sa dose d’insuline. La valeur en sucre de la whey doit être prise en compte comme pour n’importe quel autre aliment pour une réduction plus efficace de la glycémie.
Tout dépendra donc finalement de la whey que vous choisirez. Une whey peu calorique sans sucre peut vous éviter une injection. Toutefois, on restera vigilant en ce qui concerne la composition de sa protéine en poudre sans sucre. En effet, les édulcorants peuvent être particulièrement néfastes pour les diabétiques.
Bien que ces substances ne soient pas des sucres à proprement parler, ils ont une saveur jusqu’à 700 fois plus sucrée que le saccharose. Ce goût excessivement sucré et artificiel, non lié à un apport réel de sucre, peut perturber votre cerveau sur le long terme et vous pousser inconsciemment à manger plus sucré.
Les chercheurs mettent particulièrement en garde contre le sucralose (3). De la whey contenant cet ingrédient peut être totalement contre-productive pour les personnes en prédiabète ou diabétiques.
Dans quels cas éviter de prendre de la whey ?
Avant toute chose, nous tenons à souligner que nos conseils nutrition ne sauraient se substituer à l’avis d’un médecin. Seul un soignant en charge du patient peut évaluer la gravité de la maladie et dicter les règles à respecter.
Dès lors qu’un praticien estime que la prise de whey peut aggraver les symptômes, il vaut mieux ne pas braver cette interdiction. Il est ainsi préférable de consulter un médecin, spécialiste et connaisseur de la nutrition sportive, avant de commencer la supplémentation.
La whey étant une protéine en poudre issue du lait, on peut la considérer comme un produit laitier. Si l’on ne prend pas en compte la présence d’additifs, cette protéine de lait n’est pas plus dangereuse (la whey est-elle dangereuse ?) qu’un yaourt ou un verre de lait.
Les acides aminés qu’elle renferme sont parfaitement naturels et ne sont pas le fruit d’un quelconque enrichissement ni de produits chimiques.
Ainsi, à condition de choisir un supplément certifié sans additifs, la whey peut être considérée comme n’importe quel aliment. Chez les diabétiques, sa charge glycémique doit être connue pour adapter la marche à suivre et se prémunir contre une élévation brusque du taux de glycémie.
Malgré sa haute tolérance, la whey est cependant à proscrire si l’on montre des signes de maladies hépatiques ou rénales. En effet, un régime alimentaire hyperprotéiné est déconseillé chez les personnes souffrant de ces affections. Dans ce cas de figure, la prise de protéines (quelles soient alimentaires ou issues de la whey) peut surcharger les reins ou le foie.
Conclusion sur la prise de whey pour les diabétiques
Le diabète ne constitue pas un obstacle pour pratiquer un sport ou la musculation. Il ne vous empêche pas non plus de consommer une protéine en poudre comme la whey. Néanmoins, cette maladie vous oblige à observer une importante rigueur sur la qualité de votre alimentation.
Dans un premier temps, il est crucial de consulter son médecin. La supplémentation ne pourrait être envisagée sans son aval. C’est le seul professionnel apte à évaluer la gravité de votre maladie et les risques encourus.
Si vous optez pour une prise de whey, celle-ci doit être considérée comme n’importe quel aliment. Le diabétique doit calculer la valeur en sucre du produit pour une meilleure gestion de la glycémie.
Chez les personnes atteintes de diabète de type I, ou type II insulinorequérant, il faudrait prévoir une injection d’insuline suivant le moment de la prise et le schéma insulinique de base. Quoi qu’il en soit, le choix de sa whey sera déterminant.
Nous vous déconseillons clairement l’utilisation d’édulcorants. Bien que ces derniers n’affectent pas votre taux de sucre sanguin sur le coup, ils sont nocifs sur le long terme. Pour se prémunir contre d’éventuelles complications, on choisira une whey sans additifs et sans édulcorants, produite en France, à la traçabilité irréprochable.