La créatine joue un rôle important au niveau du métabolisme énergétique. Ses effets pour améliorer la performance musculaire et pour gagner en force ne sont plus à prouver, mais est-ce que la créatine est bonne pour le cerveau ? Naturellement présente dans le système nerveux, elle intervient dans le bon fonctionnement de ses cellules, mais qu’en est-il en cas de commotions cérébrales ? L’ajout de créatine est-il préconisé pour aider à la récupération ? Réponse ici, dans notre article.
Sommaire
- Quels sont les effets de la créatine sur le cerveau ?
- Créatine Creapure®
- Le meilleur pour maximiser sainement la puissance musculaire et optimiser les performances en intensif
- Les bénéfices de la créatine sur les fonctions cognitives
- Comment la créatine agit sur la performance sportive au niveau cérébral ?
Quels sont les effets de la créatine sur le cerveau ?
La créatine est un composé naturel de l’organisme que l’on trouve en majorité dans les muscles, mais aussi dans le cerveau. Elle est issue :
– de l’alimentation, par l’apport d’aliments ou d’un supplément de type créatine monohydrate ;
– d’une production interne à l’organisme.
Du côté musculaire, son apport provient des aliments (type viande ou poisson) et d’une synthèse endogène des reins, du foie et du pancréas¹ par le biais d’acides aminés (glycine et arginine).
Du côté cérébral, elle est sécrétée par le biais d’enzymes dans le système nerveux. La créatine cérébrale ne serait pas influencée par l’apport alimentaire habituel, ses taux étant similaires entre les végétariens et les omnivores¹.
Elle agit et circule grâce à ses transporteurs que l’on trouvent dans :
– la barrière hémato-encéphalique (entre le compartiment cérébral et le sang) ;
– les neurones (qui traitent les informations du cerveau) ;
– les oligodendrocytes (des cellules gliales qui permettent aux neurones de s’envoyer des signaux électriques).
Ces transporteurs sont indispensables, puisque sans eux, il n’y aurait pas de renouvellement des stocks de créatine dans le cerveau. Or, ces derniers sont nécessaires pour maintenir un niveau fonctionnel neurologique efficace.
Il faut savoir que le cerveau est très gourmand en énergie, avec 20% des ressources consommées, que l’on soit au repos ou en pleine réflexion. Cette consommation accrue est liée à l’activité continue des synapses.
Son rôle dans le métabolisme énergétique est similaire à celui de la créatine musculaire. Dans les deux cas, elle est transformée en phosphocréatine et maintient le niveau d’adénosine triphosphate (ATP), principale source d’énergie du corps. Plus précisément, elle le fait en ajoutant des groupes phosphates à l’adénosine diphosphate (ADP), ce qui a pour effet de reformer des molécules d’ATP.
La créatine joue donc un rôle particulier dans les processus cognitifs qui demandent une disponibilité rapide d’énergie, comme l’attention.
Les bénéfices de la créatine sur les fonctions cognitives
Une revue d’études de 2023² explique qu’une supplémentation à long terme augmente la concentration de créatine cérébrale. Elle améliore ainsi les fonctions cognitives, sans effets secondaires notables.
Ces dernières englobent l’attention, la fonction exécutive, la prise de décision, la mémoire, le raisonnement, la perception, le langage, la créativité et la connaissance.
D’après certaines recherches, la créatine améliore les tâches cognitives coûteuses en énergie qui impliquent notamment l’apprentissage et la mémoire.
Toutefois, les bienfaits sur la mémoire démontrés proviennent d’études chez des patients âgés en bonne santé. La supplémentation en créatine chez les jeunes adultes n’améliore pas le raisonnement logique, le traitement mathématique ou la mémoire.
L’étude de 2021¹ suppose d’ailleurs que le potentiel d’amélioration du traitement cognitif est lié à certaines conditions de déficit en créatine cérébrale expliqué par :
– un facteur de stress aigu, comme l’exercice physique ou le manque de sommeil ;
– des pathologies chroniques, comme le vieillissement des personnes âgées, la maladie d’Alzheimer ou encore la dépression.
A ce jour, le protocole pour augmenter la créatine cérébrale reste à déterminer. Pour autant, cette dernière réagirait à une supplémentation à des doses plus élevées³ que pour la créatine musculaire.
Comment la créatine agit sur la performance sportive au niveau cérébral ?
La créatine joue un rôle dans le traitement des commotions cérébrales.
Ce qu’on appelle des lésions cérébrales traumatiques (LCT) créent des troubles du fonctionnement du cerveau suite à un traumatisme, d’intensité variée. Les conséquences d’un choc à la tête vont de la simple confusion à la perte de connaissance.
Dans la physiopathologie d’une commotion cérébrale, il faut retenir qu’il existe un enchaînement de perturbations des cellules du système nerveux. Ce dernier met en faillite énergétique l’activité du cerveau⁴.
A cette défaillance énergétique s’ajoute une diminution du taux de créatine cérébrale, consécutive au traumatisme² .
L’intérêt d’un supplément en créatine serait alors de maintenir les niveaux d’ATP en diminuant le déficit causé par la LCT. Cette augmentation exogène, par la supplémentation, compenserait la diminution de concentration en créatine cérébrale.
Elle jouerait même à la fois un rôle de neuroprotection avant et favoriserait la récupération cognitive et neurologique après les LCT.
Les recherches sur le sujet n’en sont encore qu’au début, mais les résultats laissent penser qu’une supplémentation préventive dans les sports à impact (type rugby) et/ou post commotion pourrait être utile.
Conclusion
La créatine est une substance naturelle qui contribue au fonctionnement métabolique du corps au niveau des cellules nerveuses et musculaires. Synthétisée de manière endogène ou consommée sous forme de complément alimentaire en poudre, ses bienfaits pour gagner en force et en puissance sont réels. Au niveau cérébral, elle aide au bon fonctionnement de l’activité mentale, notamment lorsque celle-ci est intense. Certaines études laissent à penser qu’elle joue un rôle neuroprotecteur dans la prévention des commotions cérébrales. Pour autant aucun dosage précis ou processus n’est actuellement disponible. Si le monde de la performance musculaire l’a adopté depuis longtemps, les recherches scientifiques sur ses effets cérébraux sont plus récentes.
Pour aller plus loin :
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Sources :