Les études scientifiques montrent qu’il n’existe aucun lien direct entre la supplémentation en créatine et l’apparition de tendinites. Au contraire, des recherches récentes suggèrent même des effets positifs sur la récupération tendineuse et la régénération tissulaire.
Existe-t-il un lien entre créatine et tendinite ?
La créatine est naturellement présente dans notre organisme, principalement stockée dans nos muscles. Notre corps en produit environ 1 gramme par jour grâce à trois acides aminés : l’arginine, la glycine et la méthionine. On la trouve aussi dans certains aliments, particulièrement dans la viande rouge et le poisson.
Au niveau cellulaire, la créatine joue un rôle dans la production d’énergie rapide. Elle se transforme en créatine phosphate qui permet de régénérer l’ATP (Adénosine TriPhosphate), notre principale source d’énergie musculaire. Ce processus est particulièrement important lors d’efforts brefs et intenses.
La supplémentation en créatine monohydrate permet d’augmenter significativement les réserves cellulaires de créatine dans les muscles. Voici les principaux effets d’un apport en créatine :
• Amélioration de la force et de la puissance musculaire
• Augmentation du volume d’entraînement possible
Notez que la créatine n’est pas un stéroïde, c’est un nutriment essentiel à notre métabolisme.
Alors la créatine a-t-elle un impact direct sur les tendinopathies ?
Notez pour commencer que pour être exact le terme “tendinopathie” est aujourd’hui préféré à “tendinite”. Le suffixe “-ite” suggère une inflammation, alors que les examens histologiques montrent que l’inflammation n’est pas toujours présente dans ces pathologies du tendon. Le terme “tendinopathie” est donc plus précis car il englobe l’ensemble des atteintes du tendon, qu’elles soient inflammatoires ou dégénératives.
En termes d’effets sur les tissus, la créatine agit essentiellement au niveau musculaire, en permettant la régénération de l’ATP.
Elle n’a pas d’action directe connue sur les tendons, les ligaments ou les articulations.
Intéressons-nous maintenant aux véritables facteurs de risque des tendinopathies.
Quels sont les facteurs de risque des tendinites ?
Les tendinites sont des inflammations des tendons qui surviennent suite à différents facteurs, souvent combinés. Le principal facteur de risque est la surcharge mécanique.
Nos tendons s’adaptent progressivement à l’effort, mais lorsque la charge dépasse leur capacité d’adaptation, une inflammation peut survenir. Ce phénomène est particulièrement fréquent lors d’une augmentation trop rapide du volume ou de l’intensité d’entraînement.
Voici les principaux facteurs de risque des tendinites :
- Augmentation brutale de la charge d’entraînement
- Répétition excessive des mêmes mouvements
- Mauvaise technique d’exécution
- Manque de récupération entre les séances
- Déficit en collagène et protéines
- Déshydratation des tissus
- Fatigue chronique
- Température (froid notamment)
L’hydratation joue un rôle clé dans la santé des tendons. Des tissus bien hydratés sont plus élastiques et résistants.
Une supplémentation en créatine entraîne généralement une légère rétention d’eau intracellulaire normale et réversible à l’arrêt de la supplémentation. Néanmoins, cette hydratation intracellulaire n’a pas d’impact direct sur l’hydratation tendineuse.
La créatine augmente-t-elle le risque de tendinites ?
Aucun lien direct n’a été démontré scientifiquement entre la prise de créatine et l’apparition de tendinites. Au contraire, certaines études récentes suggèrent des effets potentiellement bénéfiques.
Une étude publiée dans le Journal of Strength and Conditioning Research a spécifiquement analysé l’impact de la créatine sur la raideur musculo-tendineuse. Les résultats sont clairs : aucune augmentation de cette raideur n’a été observée chez les sujets supplémentés en créatine.1
Plus surprenant encore, une recherche menée sur des nageurs de haut niveau souffrant de tendinopathies a mis en évidence que la créatine pouvait accélérer la récupération des blessures tendineuses lorsqu’elle était intégrée dans le protocole de rééducation.2
Pour prévenir une tendinite, il est possible de mélanger collagène et créatine. Un apport en collagène permet une meilleure gestion de la douleur liée aux états inflammatoires comme la tendinite, et favorise la réparation des tissus.
Attention tout de même : la créatine peut indirectement augmenter le risque de blessures aux tendons si l’athlète ne s’adapte pas à ses nouvelles capacités. En effet, la supplémentation permet de :
- Soulever des charges plus lourdes
- Effectuer plus de répétitions
- S’entraîner plus intensément
Cette augmentation rapide des capacités nécessite une adaptation progressive de l’entraînement. Les tendons ont besoin de plus de temps que les muscles pour s’adapter aux nouvelles charges.
De plus, l’augmentation de l’intensité d’entraînement peut également entraîner une déshydratation, néfaste pour les tendons, si les besoins en eau ne sont pas adaptés en conséquence !
Une bonne hydratation est essentielle pour tous les athlètes, qu’ils prennent ou non de la créatine. L’hydratation doit être proportionnelle à l’intensité de l’effort – une perte de seulement 1% du poids corporel en eau entraîne déjà une baisse de 10% des performances.
La créatine n’est donc pas un danger en soi pour vos tendons. C’est plutôt la gestion de l’entraînement qui déterminera le risque de blessures.

Comment prévenir les tendinites ?
La prévention des tendinites repose sur la gestion de l’entraînement et l’optimisation de la récupération.
Les principes essentiels à la prévention des blessures :
- Progression graduelle
- Respect des temps de repos
- Sommeil suffisant
- Hydratation adaptée à l’intensité
Techniques préventives :
- Échauffement complet avant l’effort
- Étirements adaptés post-entraînement
- Exercices spécifiques de renforcement
En cas de tendinite, il n’est pas nécessaire d’arrêter la supplémentation en créatine. Les études montrent même que la créatine pourrait favoriser la régénération tendineuse lors de la guérison.
La prévention des tendinites est avant tout une question d’équilibre entre stress mécanique et capacité de récupération. Le temps de récupération des muscles varie en fonction de l’entraînement et de l’alimentation. Restez à l’écoute de votre corps et n’hésitez pas à consulter un professionnel de santé dès les premiers signes de douleur tendineuse.
La créatine est un supplément sûr lorsqu’il est pris correctement, mais la qualité du produit doit être irréprochable. La créatine monohydrate labellisée Creapure®, garantit une fabrication contrôlée en Allemagne. Cette certification assure l’absence de contaminations et de résidus de fabrication.
Conclusion
La créatine n’est pas directement responsable de l’apparition de tendinites. Ce complément alimentaire pourrait même, selon certaines études scientifiques, faciliter la guérison et la réparation des tissus.
Néanmoins, l’augmentation de la puissance maximale accompagnant une supplémentation nécessite une adaptation progressive de l’entraînement. Nous vous recommandons une approche équilibrée combinant une prise cyclique, une alimentation adaptée riche en protéines et en collagène, et une gestion intelligente des charges d’entraînement.